Les processeurs sont aujourd’hui les cerveaux de tous nos appareils, que ce soit un téléphone, une voiture ou un ordinateur, tous en ont au moins un. Cette petite puce est capable de réaliser des calculs mathématiques à l’aide de portes logiques, qui laissent ou non passer du courant. Sans trop rentrer dans les détails, ce sont les transistors qui permettent en partie de faire fonctionner un processeur, présents en grande quantité dans chaque puce.

La finesse de gravure va définir le nombre de transistors qui seront présents dans une puce. Plus ils seront nombreux, plus le processeur sera capable de réaliser une quantité d’opérations à la seconde. 

Aujourd’hui la finesse de gravure est mesurée en nm (nanomètres), mais attention, il ne faut pas comparer tous les processeurs entre eux sur ce critère. Il n’existe pour le moment aucune règle qui définit comment mesurer un transistor. Chaque fabriquant le fait donc à sa manière. Une finesse de 7 nm chez Intel pourrait par exemple correspondre à une finesse de 5 nm chez TSMC (valeurs à titre d’exemple). 

Réduire la taille des transistors est très intéressant, cela offre plusieurs possibilités. Outre l’augmentation du nombre de transistors dans une puce, ce qui augmente la puissance possible, réduire la taille d’un transistor permet de moins chauffer et moins consommer. Plus le transistor est petit, moins il demandera de courant et moins il chauffera.

Cet avantage est particulièrement intéressant dans les ordinateurs portables où la capacité énergétique est réduite, et la dissipation de chaleur est compliquée. Les smartphones bénéficient également de cette évolution, leur permettant de faire tourner de mieux en mieux les jeux vidéo, tout en chauffant moins et consommant moins. 

La fabrication d’un processeur est très complexe, par le procédé de fabrication qui est très long (2 à 4 semaine pour une puce). Réduire la finesse de gravure implique de réduire la taille des transistors, ce qui nécessite plus de temps de production et qui augmente par ailleurs les risques de défaillance sur les productions. Et qui dit augmentation du temps de production dit augmentation du coût.

Les constructeurs cherchent donc à rendre leurs puces plus performantes tout en maîtrisant les coût, pour que les produits restent abordables pour les clients.